Réflexions autour d'un débat sur la corrida entre Thierry Hély et Jean-Claude Gayssot (octobre 2012)

Publié le 23 Octobre 2012

Réflexions autour d'un débat sur la corrida entre Thierry Hély et Jean-Claude Gayssot (octobre 2012)
Dieu gréco-romain, MITHRA, en train de SACRIFIER un taureau pour " régénérer " la terre ( tout en éloignant les mauvais esprits ou puissances obscures ).

* A propos du rationnel et de l’irrationnel dans l’argumentation :



Le sang versé est comme une drogue : Il crée une addiction sévère chez ceux qui y prennent goût, et qui sont souvent incités dès l'enfance à s'en délecter.

Voilà pourquoi il n'y a aucune rationalité dans le discours de ceux qui prônent les vertus de la CORRIDA ( ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas une logique.. mais cachée ).

La tauromachie n'est, en effet, qu’un reliquat lointain des jeux de gladiateurs mais aussi des obscurs sacrifices rituels, offerts aux dieux infernaux de Rome, et qu'on appelait " les taurilies " ou "jeux tauriens" ( de TAURUS: le taureau ) parce qu'on y immolait ces pauvres bêtes - symboles de fécondité - pour apaiser le courroux des Mânes ( âmes des morts, demeurées sous terre)...

La passion qui anime les aficionados est donc profondément enracinée dans ce paganisme des peuples latins, où la mort, la jouissance, la peur et le jeu se mêlaient étroitement... Dans cette optique, le sang versé a une fonction : il abreuve les démons (qui s'apaisent) et il protège les hommes de leurs représailles. Le taureau - victime exutoire - est donc tué avec " gratitude " (sinon avec amour) par ces mêmes hommes, sachant trop bien ce qu'ils lui doivent...

La corrida ne touche qu'au religieux archaïque et à l'inconscient collectif ( pas au rationnel ni à la morale ). Ce qui place ses tenants et ses adversaires sur des niveaux d'échange complètement différents.


  

Rédigé par Catherine Désert

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